Oulah, là ya de la grosse production, du genre de celles qui doivent coûter bonbon ! Je suis pas spécialiste du genre, mais ces gars de Besançon naviguent (fishermen : naviguent ! t’as capté la blague ?) dans une sorte de post-HC moderne à forte teneur en vieux hard-rock, rehaussé de quelques franches touches de stoner. C’est, je crois, leur 3eme album et on sent directos que tout est bien en place, le son est super cadré, la production riche de subtilités, les constructions et l’interprétation très soignées, bref ça donne la sensation d’un travail bien fait et c’est clairement agréable à l’oreille. Je suis pas fan des structures de chansons complexes à souhait, par contre, ou de quelques envolées un peu trop lyriques (et bien chiantes pour moi !), mais ça en impose tout de même à l’arrivée. Par contre, la pochette et l’insert super « concheptouel », genre j’ai fait les beaux-arts, c’est sur que je suis vraaaiiiiment pas client ! ahah putain, ça non ! (Slow Death)
BURIED OPTION « downward » LP
Han ! c’est cool ça, des p’tits jeunes d’Orléans pour un premier skeud sous une super pochette, ce coup-ci! Non sérieux, j’adore le dessin et le design de l’impression, vraiment une pure réussite, une des plus jolies de l’année, les doigts dans le nez. En plus c’est cool, leur HC-punk mélodique est bien frais et enthousiasmant ! Dans les meilleurs moments, les moins rapides souvent, ça rappel presque Annalise (ce qui est un putain de compliment, de ma part !) et dans les moins bons, certains groupes Fat Wreck de 2eme div’. Mais ya vraiment de quoi faire sur ces 6 titres, et si tout n’y est pas absolument tubesque, ça laisse présager plein de bonnes choses pour l’avenir. De futurs concurrents pour Chicken’s Call ? Le genre de skeud qu’il faut laisser tourner plusieurs fois, parce que plus tu l’écoutes, plus tu découvres des trucs (et donc, plus tu l’aimes). Essayez le ! (Slow Death)
SUNSICK « s/t » LP
Des marseillais pour un sympathik album de power-pop-punk dans la tradition, avec les petites touches rock’n’roll qui vont bien. Je sais pas, mais je trouve que la batterie manque p’têt’ un peu de gniak et tire parfois le groupe en arrière, c’est dommage, mais sinon le son « à l’ancienne » est fort agréable. Et cet aspect « old school » ne fait pas du tout forcé ou calculé, au contraire, donc c’est cool. Du coup, ça sert bien de solides chansons qui nous arrivent pleine-poire. Franchement c’est bien branlé comme tout, enjoué sans être niais, avec des guitares malines en son clair et des refrains ensoleillés (ouais, elle était facile celle la !). Bien bien ! (Crapoulet)
DECRANEO « s/t » LP
Ahah c’est marrant, ces espagnols sonnent EXACTEMENT comme certains vieux groupes sponges des 80’s, Cicatriz en tête ! Dans le son un peu caverneux et pourlingue, mais surtout dans le phrasé de chant, toujours un tantinet décalé ahaha ! Le chanteur a une bonne voix mais un peu du mal à suivre ses collègues aussi, héhé. C’est bien sympa même si tu te dis toujours que t’es en train d’écouter une démo k7 enregistrée en 85 ! Bon, ça manque aussi peut être de refrains accrocheurs mais ça fait son ouvrage sans faire chier, du bon vieux punk de rue gueulard, sans chi-chis ni effets de style. La pochette est über classe, en plus ! (Crapoulet)
GENITAL JIGGLING « s/t » LP
Un groupe de normandie que je ne connaissais absolument pas pour un LP gravé sur une seule face. C’est du costaud, alternant entre des titres fast-core à la Limp Wrist et des trucs plus posés, groovy et construits. Les titres sont emballés avec un bien bon son général et des riffs de guitares qui mettent carrément du relief. Gros point fort du skeud, ces grattes ! Le chant me gonfle par contre franchement à la longue ; on a compris : il est vraiment pas content le monsieur et des fois tu te dis qu’il va pas tarder à vomir, blleeeuaarhhh, le pauvre ! Voilou, si votre truc c’est le HC hurlé, ça devrait vous le faire. (Crapoulet)
LA FLINGUE « adhésif chrome zéro trois » LP
3eme maxi pour les marseillais, et encore presque la même pochette et le presque même titre que les précédents ! Putain arrêtez vos conneries, les mecs ! Ah ? c’est un concept ? Intellos ! !! En tous les cas, ça envoie toujours autant, avec une putain de production qui nique tout (je leur pardonne même la disto sur le chant, c’est dire !). 6 petites roquettes de punk rock’n’roll speedé (avec un soupçon de proto-HC en sus), simple et efficace. Les paroles sont encore une fois minimalistes mais elles disent finalement plus de trucs que pas mal de groupes qui t’en tartinent des pages… Tiens, je suis pas loin de penser que c’est leur meilleur skeud à ce jour, avec des chansons finalement plus mémorables que sur les précédents. Ya même un titre qui m’a fait penser à The Lewd, c’est dire si ça me plaît ! Mention super bien à « Marketing company » qui pourrait bien devenir un classique. (Crapoulet)
RED GLOVES « twelve headaches » 7’
Comme pour le précédent 7’ de ces bisontins (qui jouent aussi dans Irradiates et Jack & The Bearded Fishermen), je suis partagé : post-Hc / indie-rock super bien foutu, un brin « héroïque » (ahahah), tellement calibré que ça en est presque gênant. Et en même temps, « Twelve headaches » est une super bonne chanson ! Sincèrement : une réussite, celle la. La face B est nettement en dessous mais ça reste de la bonne came. Par contre faudra qu’on m’explique pourquoi ne pas avoir sorti un EP 4 titres, vu que c’est la même session que le précédent 45t et que les chansons sont super courtes ? c’est con, non ? ! (Slow Death)
MALADROIT / TEENAGE BUBBLEGUMS « split » 7’
Ohoho, paye ta pochette bubblegum ! Avec en plus un insert en forme de cœur (qui sent le parfum !) tu sais recta où tu mets les pieds : pop-punk ! Alors Maladroit, c’est l’autre groupe du chanteur / guitariste de Guerilla Poubelle et ils proposent ici deux chansons qu’on pourrait croire tirées du vieux catalogue Lookout Records. Bien envoyées bien qu’un un peu co-connes, elles fonctionnent bien, avec le bonus notable de l’alternance chant mélo / chant rugueux directement hérité de Dillinger 4 / Cleveland Bound Death Sentence. C’est pas à se rouler par terre de jouissance mais c’est pas non plus le truc neutre dont t’as rien à foutre. Teenage Bubblegums doivent être ricains, j’imagine, et leurs deux titres sont ma foi pas dégueus du tout. Un original très sympa dans le genre pop punk rapide et ramonesque, avec une voix féminine vraiment au top, et une reprise du « Breakaway » d’Irma Thomas. Bon leur version est pas trouage-de-slip mais l’original étant une de mes chansons préférées, ça fait toujours plaisir ! (Slow Death)
DULAC « the first of the last chords » LP
Je suis pas sur, mais je crois qu’il y a des mecs de Snob Values dans ce groupe, mais on est absolument pas dans le même registre, ici. Le label parle du « revolution summer » de D.C. concernant ces allemands et je ne suis pas tout à fait d’accord. Ok, on retrouve quelques plans et ambiances qui pourraient effectivement les rapprocher dans l’intention de Embrace / Rites Of Spring ou de Gray Matter, mais leur truc est plus large que ça. En fait, ce disque est assez singulier et c’est ça qui est agréable dès la première écoute. Alors ok, d’acc’, ils empruntent quelques atours à l’emo originel mais sans que ce soit trop évident, et on trouve surtout sur ce LP des éléments de power-pop et de rock ombrageux comme les Australiens savaient si bien le faire dans les années 80. Je sais pas si en citant Trilobites, Porcelain Bus ou les Screaming Tribesmen du tout début je vais vraiment éclairer votre lanterne… mais ya vraiment un peu de ça, dans une version nettement plus punk-rock, bien entendu ; mais sur le principe, c’est ces trucs là que ça m’évoque. Ou alors, des Phoenix Foundation (les Finlandais, hein !) en moins fouillis ? En tous les cas, ce skeud est un pur plaisir, avec de bonnes chansons personnelles, de l’énergie et de la mélodie. Très bonne surprise ! (Crapoulet)
BEAUTIFUL SUNDAYS « tangled thoughts about you » LP
Voilà un skeud qui sort un peu des canons de l’undergrounde ponk actuel, ça fait zizir ! Ces argentins font vraiment un truc à part, ya pas à tortiller. Comment dire ? Déjà dès le départ, le chant est un peu zarb’ : une voix nasillarde qui peut par moments être agaçante mais qui fait bien le taf globalement, avec des mélodies qui font mouche presque à chaque fois. Sur une paire de titres, c’est bluffant comme elle ressemble à celle de Wiz de MC4 ! L’hallu ! Ou même celle de Riri de The Spark / World Pets aussi, tiens ! On me dit dans l’oreillette que leur style se rapproche d’Iron Chic je crois, mais moi j’en sais rien vu que j’ai jamais écouté ce groupe ! Ce que je sais par contre, c’est que c’est super bien ! Un mélange de pop intimiste et de punk mélodique ultra charismatique pour un skeud que j’ai pas fini d’écouter. « Rain », l’avant dernière chanson, est un putain de gros gros tube tout simple, une des meilleures chansons que j’ai pu écouter depuis le début de l’année (et j’adore les passages chantés en espagnol qui rajoutent vachement). Le dernier sillon « perpétuel » imite un ronronnement de chat ( ! ! !) et la face B est splendidement sérigraphiée : visuellement, c’est à tomber ! Excellent de bout en bout, chopez moi vite ça ! (Crapoulet)
BLUDGE « demo » CD
Enfin une sortie sur support réel pour les parisiens ! J’avais vraiment kiffé leur précédente demo sur bandcamp et là, les ex-Schlitz ont très clairement voulu bien faire : le son est léché, l’interprétation maîtrisée, mais du coup, leur « heavy-rock »qui lorgne sur les 70’s et le stoner perd parfois un peu en énergie par rapport à leurs prestations live. Je dirais même que finalement, ce côté vachement travaillé de l’enregistrement n’est pas qu’un avantage à la première écoute… Nonobstant tout cela, le refrain de « Spank » bute sur pieds et a des airs de classique, et «Not so weak » a une super accroche, le genre de chansons qui te squattent le cerveau dès la première écoute ! Le bon petit hit des familles, imparable au possible ! D’ailleurs, c’est le titre le plus rapide, tiens, avec des petits côtés Bad Brains meets Swiz meets « hard-rock seventies » ! Au cas où vous l’auriez pas déjà compris, j’aurais préféré un son plus garage, plus live, qui aurait je pense rajouté du liant à l’ensemble, et un chant plus « instinctif » vu que là, il sonne parfois un peu trop clean et impersonnel. Par contre, les cœurs sont parfaits ! Mais je mégotte, la qualité du song-writing est belle et bien présente et cette démo s’écoute avec grand plaisir. En plus, ça change agréablement de tous ces groupes de punk-Hc, ahaha ! Et il y a aussi ici le meilleur titre de chanson de l’année en cours avec « Shaun Ryder on the storm », ahaha ! Vivement un vrai disque en pétrole noir, bordel ! (le bancamp avec l'ancienne démo ICI, et pour le cd: bludge at hotmail point fr)
CHESTNUT ROAD / NEW ALASKA "split" 7'
Hé bé, ils s’arrêtent plus, les toulousaings de Chestnut Road ! Et encore un skeud qui sort sur un label étranger ! Ben dis-donc dis-donc ! Leurs deux nouveaux titres sont de la bombe-de-balle-bébé, comme d’hab’ ! « Trust » présente un refrain qui tue, quelque part entre Broccoli et Phoenix Foundation, le truc nostalgique qui te brise ton petit cœur, alors que « Shell » propose un putain de boulot de guitares au top, en droite lignée du père Dickie Hammond de HDQ / Leatherface / Doctor Bison ! Ah purée, ça le fait ! Tout à fait mon truc, de vrais bonnes chansons de punk mélodique « à l’anglaise », ne passez surtout pas à côté ! Les anliches de New Alaska sont dans un registre qui me cause moins, un genre de HardCore à la fois déstructuré et énergique, haché mais jamais bourrin. C’est cool, mais je pense que je passerais plus de temps à écouter l’autre face ! ! (Brassneck Records)
SWEATSHOP BOYS "the great depression" LP
Des israeliens, mais on dirait franc un groupe ricain, pour un punk rock pop bordélique et rock’n’roll, un peu à la Modern Machines, ou alors comme des Sexy (ceux de « Por vida » !) en plus « professionnels » et un piti peu moins inspirés. Le genre de trucs qui devraient plaire à toute cette nouvelle génération de punks bubars qui coincent sur le Fest de Gainesville, je crois ! C’est vraiment cool, même si à force de titres échevelés et de guitares en son clair complètement frénétiques (crin-crin-crin-crin-crin ! !), ça finit par fatiguer un peu… p’tain, les amphets doivent pas être reuchs chez eux, je pense ! Finalement, c’est d’ailleurs les titres les moins véloces qui marchent le mieux. Donc pour résumer : mélodique, rapide, son garagesque mais propre. Je trouve que ça se partage entre de chouettes trouvailles mélodiques et des titres beaucoup plus convenus , mais par contre bon point pour l’orgue bien sixties sur une paire de titres ! Voilà quoi, j’y trouve des défauts mais à l’arrivée, c’est vraiment bien sympa ! (Crapoulet)
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